Membres
Julien ANGLARD
Charlotte DEROUET
Jennifer KIEFFER
Olivier METTER
Charlotte NEU
Sven SEYFRIED
Catherine THOMAS
Gwenola URVOY
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Julien ANGLARD
Charlotte DEROUET
Jennifer KIEFFER
Olivier METTER
Charlotte NEU
Sven SEYFRIED
Catherine THOMAS
Gwenola URVOY
Le groupe IREM « ERMEL » 1er degré s'est donné pour tâche de rassembler des enseignant.e.s du premier degré utilisat.eur.ice.s de la ressource ERMEL et des formateur.e.s de l'ESPE promoteurs auprès des futur.e.s enseignant.e.s de cette même ressource.
Ses premiers objectifs, a priori, étaient :
Au bout de la première année de travaux, le groupe a dégagé deux axes de travail, dont le développement est en cours :
Basée sur la dialectique outil-objet (Douady, 1986), la ressource ERMEL propose un enseignement sous la forme d'enchaînements de situations dont la résolution permet de construire, de consolider ou de réinvestir les connaissances mathématiques.
Cette ressource se veut un outil de formation des enseignant.e.s et propose donc, en amont de la description des situations, un exposé détaillé des notions mathématiques en jeu et des choix didactiques effectués. Il s'agit donc d'une ressource à la fois exigeante, notamment en temps d'investissement, et particulièrement recommandée dans les ESPE.
Un certain nombre de professeur.e.s du premier degré, dont la majorité des animat.eur.ice.s de ce groupe, choisissent donc cette ressource comme support intégral ou partiel de leur enseignement des mathématiques. Et se heurtent rapidement à la question de l'institutionnalisation. En effet, la part belle est faite à la description des situations, à celle de leur mise en œuvre (matériel, organisation des différentes phases, ...), à l'éclaircissement des variables didactiques sur lesquelles peuvent jouer les enseignants , aux productions des élèves, à l'analyse de leurs difficultés éventuelles... Tout cela produit le plus souvent des situations vécues riches et motivantes pour les élèves. Et l'on se heurte très vouent à la difficulté de choisir quoi garder, si tant est qu'il faille garder quelque chose.
La ressource reste souvent dans l'implicite à ce sujet, considérant peut-être comme évidente la question des savoirs sur lesquels s'appuie la succession des situations. Ceux-ci ont été longuement développés dans les parties théoriques, ce qui peut expliquer leur présence minimale dans la partie descriptive des situations. C'est en tout cas ce qu'il ressort des différents échanges entre les animat.eur.ice.s du groupe. Cette hypothèse est étayée par une analyse théorique de Laparra & Margolinas (2008)
C'est pourquoi le projet de recherche que nous proposons est de focaliser notre attention sur le geste professionnel d'institutionnalisation, dans le contexte des situations ERMEL. Il reste à préciser ce geste et à dégager une méthode pour le développer et le transmettre. C'est l'objet du développement qui suit.
Allard, C. (2015). Étude du processus d'institutionnalisation dans les pratiques de fin d'école primaire : le cas de l'enseignement des fractions. Thèse de doctorat. Paris : Université Paris Diderot. En ligne hal.archives-ouvertes.fr/tel-01249807/document
Blochs B. (2012). Le cahier de cours au collège : une œuvre du professeur ? Un instrument pour l'élève ?, Recherches en Didactique des Mathématiques, 32(2), 159-193
Brousseau G. (1984). Le rôle du maître et l'institutionnalisation, en ligne : guy-brousseau.com/wp-content/uploads/2012/03/84-11-R%C3%B4le-du-Ma%C3%AEtre.pdf
Brousseau G. (2010). Glossaire de quelques concepts de la théorie des situations didactiques en mathématiques, guy-brousseau.com/wp-content/uploads/2010/09/Glossaire_V5.pdf
Douady, R. (1986). Jeux de cadres et dialectique outil-objet, Recherches en Didactique des Mathématiques, 7(2), 5-31
Laparra M. & Margolinas C. (2008). Quand la dévolution prend le pas sur l'institutionnalisation. Des effets de la transparence des objets de savoir, en ligne hal.archives-ouvertes.fr/hal-00779656/document