Statistique : un outil théorique au service des applications

par Nicolas Poulin
Ingénieur à l’IRMA - Equipe de recherche « Statistique »

Mercredi 26 avril 2017 à 16h30

La différence entre statistique et probabilité n'est pas toujours évidente. Pour mieux comprendre cette distinction, un exemple simple de test statistique sera présenté.

La statistique n'est pas uniquement un outil utilisé dans de nombreux domaines scientifiques comme, par exemple, la biologie. Il s'agit aussi d'un domaine de recherche dont le but est de construire et d'apprendre à connaître des outils qui « colleront » mieux à la réalité. Cela permet de traiter des données complexes issues de protocoles surprenants dont nous donnerons deux exemples.


Des écoliers et des savants il y a 4000 ans en Mésopotamie

par Christine PROUST
(Historienne des sciences, Directrice de recherche, Laboratoire SPHERE - CNRS & Université Paris Diderot)


Mercredi 22 mars 2017

Des écoles sont apparues en Mésopotamie probablement dès l'invention de l'écriture, à la fin du 4e millénaire avant notre ère, et elles ont connu un développement considérable au début du deuxième millénaire avant notre ère. On peut aujourd'hui reconstituer leur fonctionnement, parfois avec une extraordinaire précision, grâce aux tablettes d'argile exhumées par les archéologues depuis plus d'un siècle dans de nombreux sites découverts en Irak, en Syrie et en Iran. Parmi ces trouvailles, on compte des milliers de tablettes provenant des "Maisons des tablettes", le nom donné aux écoles par les anciens scribes. Ces tablettes scolaires contiennent des exercices d'écriture, de vocabulaire, de grammaire et de calcul. On a aussi trouvé des listes de proverbes et des textes littéraires témoignant, souvent avec humour, de la vie quotidienne dans les écoles. Mais les écoles n'étaient pas seulement des lieux d'apprentissage de l'écriture et des mathématiques. Elles étaient aussi des foyers de la vie culturelle et savante, et ses maîtres ont produit l'essentiel des textes de littérature sumérienne et de mathématiques parvenus jusqu'à nous. Cette conférence montrera quelques exemples d'écrits d'écoliers qui nous informent sur leur éducation mathématique et littéraire, ainsi que des productions savantes qui illustrent la grande érudition mathématique des maîtres scribes.

Les Systèmes Complexes : une nouvelle science née au XXème siècle

par Pierre Collet
(Professeur en informatique à l'Université de Strasbourg où il co-dirige l'équipe CSTB (Systèmes Complexes et Bioinformatique Translationnelle) du laboratoire ICUBE)

Mercredi 25 janvier 2017

Il y a 2400 ans, Aristote avait postulé que le tout était plus que la somme des parties. En d'autres termes, que 1+1, ça faisait plus que 2. Comme cela n'apparaissait pas comme vraiment sérieux, ces "élucubrations" ont été mises de côté d'autant qu'en 1674, Newton est arrivé à expliquer les mouvements célestes (de la plupart) des planètes avec une loi exacte, la loi de l'attraction universelle. La science est donc devenue rationnelle et déterministe avec le développement de la physique Newtonienne.

Pourtant, à la même époque qu'Aristote, Platon (ou quelqu'un dans sa sphère d'influence) a démontré qu'il n'y avait que 5 solides réguliers convexes (les solides de Platon) et bien plus tard (1890), Henri Poincaré a montré que la loi universelle de la gravitation de Newton cachait en son sein un chaos déterministe.

En fait, depuis Platon et Newton, tous les ingrédients fondamentaux étaient présents pour comprendre que la Physique Newtonienne était incapable de représenter le monde qui nous entoure, mais il a fallu Henri Poincaré et le problème des trois corps (1890), et Edward Lorentz et l'effet papillon (1972) pour enfin comprendre qu'une nouvelle science était nécessaire pour comprendre le monde qui nous entoure, une science qui accepte que le monde soit constitué d'un d'un grand nombre d'entités en interaction, donnant lieu à des comportements émergents (et immergents) : la nouvelle science des Systèmes Complexes, née au XXè siècle, qui donne enfin raison à Aristote lorsqu'il disait que le tout était plus que la somme des parties...

Jeux de Nim

par Nicolas Juillet
(Maître de Conférences, Université de Strasbourg
Institut de Recherche Mathématique Avancée, UMR 7501)

Mercredi 14 décembre 2016

Deux adversaires jouent à tour de rôle, il y a un gagnant et pas de hasard. Une perspective réjouissante car comme nous le verrons, ce type de jeu se prête particulièrement bien à une étude mathématique. Nous préciserons la notion de stratégie gagnante et nous présenterons des jeux pour lesquels la stratégie gagnante peut être décrite. On fera la part belle au célèbre « jeu de Marienbad », celui des jeux de Nim qui a donné son nom aux autres, celui qui a été filmé par Alain Resnais, celui dont l’étude fait appel à l'écriture des nombres entiers en base 2. Vous ne le connaissez pas encore, nous vous le présenterons.

Vous trouverez dans le document ci-dessous divers liens vers des sites qui ont été mentionnés durant la conférence :

Place de la modélisation dans l'enseignement des mathématiques : enjeux et perspectives

par Richard Cabassut
(Maître de Conférences en didactique des mathématiques à l'ESPE de l'Université de Strasbourg, membre du laboratoire LISEC EA 2310)

Mercredi 28 septembre 2016

Dans le cadre de la réforme des programmes de l'école primaire et du collège, la compétence de modélisation est l’une des six compétences majeures des mathématiques.

Nous réfléchirons d'abord sur la notion de modélisation et sa place dans l'enseignement des mathématiques. Nous examinerons ensuite quelques apports de la recherche sur cet enseignement, notamment du point de vue du professeur.

Nous éclairerons notre réflexion par quelques comparaisons internationales, notamment quant aux ressources disponibles.

Nous conclurons sur quelques perspectives intéressantes pour l'IREM de Strasbourg.